Les symboles de la France di Gemma Buonanno (gemmabuonanno@libero.it), Davide Talarico (davidetala@hotmail.it)

Les symboles de l'époque moderne

La révolution française (1789)[F1] [I1] [E1] [ES1] est l’événement de l’histoire de la nation qui entraîne les plus grands bouleversements dans la société. On assiste à la fin de l’ancien régime et à la naissance de la république et à l’ascension d’une nouvelle classe sociale, la bourgeoisie, qui sera la protagoniste du XIXe siècle. Les années après la révolution ne seront paisibles non plus : on assiste à l’Empire de Napoléon et à sa guerre contre les autres nations européennes, à la Restauration et à d’autres révolutions.

Les protagonistes de la révolution introduisent une série de nouveaux symboles, qui remplacent ceux de l’ancien régime. Ils reprennent aussi des symboles qui étaient déjà populaires et leur donnent des nouveaux attributs et des nouveaux sens.

1. Le drapeau tricolore

●Activité de pré-lecture en classe

-Vous avez sûrement entendu ou lu sur des monuments, des pièces ou des timbres une devise en trois mots : « Liberté… ». Comment cela continue ? Où l’avez-vous vue ou entendue ? Savez-vous en quelle occasion elle a été utilisée à l’origine ? Discutez entre vous et avec le professeur.

-Donnez une définition personnelle de chacun de ces trois mots en deux- trois lignes chacune: liberté, égalité, fraternité. Lisez et discutez entre vous.

●Lire en classe

La création du drapeau tricolore [F1] [I1] bleu, blanc, rouge, qui est maintenant l'emblème national de la France, remonte à la révolution française. Après la prise de la Bastille, les révolutionnaires déploient une cocarde bleue et rouge, couleurs de la ville de Paris. Le révolutionnaire La Fayette décide d'y insérer le blanc; il avait combattu à côté des insurgés américains pendant la révolution américaine: peut-être il désire que le drapeau révolutionnaire ressemble le drapeau américain par la présence de ces trois couleurs. Le peintre Louis David suggère la disposition définitive : bleu au mât, blanc au centre et rouge flottant. Avec la Restauration on utilise un drapeau blanc (symbole de la monarchie), mais en 1830, avec la Monarchie de Juillet, on introduit de nouveau le drapeau tricolore, qui ne sera plus supprimé.

D’autres états (européens et d’autres continents aussi) se sont inspirés au tricolore français: la Norvège, la Roumanie, l'Italie, le Sénégal, le Mali, la Côte d'Ivoire.

« Liberté, Égalité, Fraternité », la célèbre devise de la République française, est introduite pendant la Révolution. Voici les définitions de ces trois mots données par les protagonistes de la Révolution :

Liberté : dans la Déclaration des droits de l'homme de 1793 [F1] [I1] [E1] [ES1] on trouve cette définition «La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui ; elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait » (article 6). Une grande devise républicaine fut « Vivre libre ou mourir ».

Egalité: «Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi » (art. 3). Dans la nouvelle Déclaration de 1795 on ajoute: « L'égalité n'admet aucune distinction de naissance, aucune hérédité de pouvoirs ».

Fraternité: dans la Déclaration de 1795 on trouve la phrase suivante: « Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir » (article 2, section “devoirs”). Fraternité signifiait « embrasser tous ceux qui, français ou étrangers, luttent pour l’avènement ou le maintien de la liberté et de l’égalité ».

Maximilien de Robespierre [F1] [I1] [E1] [ES1] est le premier à faire un usage officiel de cette devise « Liberté, Égalité, Fraternité » dans son Discours sur l'organisation des gardes nationales en 1790. Les termes sont repris par d’autres révolutionnaires : Jean-Nicolas Pache, maire de Paris, fait afficher sur les murs la formule « Liberté, Égalité, Fraternité, ou la mort ». Avec la fin de la révolution, la devise est peu à peu abandonnée. Elle est supprimée sous l’Empire de Napoléon et sous la Restauration. Elle est ensuite revendiquée par de nombreux révolutionnaires, surtout pendant les révolutions de 1830 et de 1848. La Troisième République (dès 1871) l’adopte comme devise officielle. Au XXe siècle, après une nouvelle suppression sous le régime de Vichy, elle est réintroduite définitivement comme devise de la République française dans la constitution de 1946.

On a inséré ces trois mots dans les pièces : d’abord dans les francs [F1] et maintenant dans les euros . Pendant les XIXe et le XXe siècles on a travaillé pour réaliser l’idéal contenu dans cette devise: toutes les classes sociales ont obtenu le droit de vote, c'est-à-dire la liberté pour chaque citoyen de choisir les représentants politiques et l’égalité des classes sociales dans le vote. Les associations ouvrières on combattu pour obtenir l'égalité économique et sociale aussi. Mais beaucoup de progrès restent encore à faire et en plusieurs cas la philosophie de ces trois mots a été mise en question, surtout en ce qui concerne la fraternité, à cause des ruptures encore présentes à l’intérieur de la société.

●Activité après-lecture en classe

Pensez à ces questions et ensuite discutez-en entre vous et avec le professeur:

-Les définitions que tu as données avant la lecture sont semblables à celles que tu as lues?

-Penses-tu que les définitions que tu as lues sont efficaces ? Sont-elles « anciennes » ou « modernes » ? Peuvent-elles être universelles et encore valables ou elles peuvent seulement se lier à leur contexte de la Révolution française ? Qu’est-ce que tu changerais dans ces définitions ?

-Que représentaient ces couleurs? Bleu-rouge=......................., Blanc=...............

-Pourquoi les révolutionnaires républicaines n’ont pas supprimé le blanc?

-Quelle est l’origine du tricolore italien?

2. La Marianne

Avec la révolution se diffuse un autre symbole très célèbre, qui devient la figure allégorique de la République française: la Marianne [F1] [I1] [ES1]. Le nom Marianne semble provenir de Marie et Anne, deux prénoms très communs dans les milieux populaires: Marianne représente le rachat des servantes (et donc du peuple entier) contre les nobles, donc les valeurs contenues dans la devise : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Marianne est la personnification de la mère patrie paysanne, fougueuse, protectrice. Elle porte un bonnet phrygien [F1] [I1] [ES1]: les révolutionnaires avaient adopté ce bonnet qui était porté par les esclaves romains devenus libres.

Tous les français ont ensuite accepté cette figure. Il y a nombreuses représentations de la Marianne, selon les moments et les préoccupations des français: elle peut avoir un bonnet phrygien et des chaînes brisées (qui représentent la liberté), mais aussi la cuirasse (qui représente l’invincibilité), où elle est accompagnée d’une étoile (la lumière), ou d’une balance (la justice)[F1].

Au XXe siècle, toutes les mairies commencent à exposer un buste de Marianne qui porte toujours un bonnet phrygien et n’a plus les autres attributs. Elle figure sur les pièces de monnaie et les timbres aussi[F1]. Des femmes célèbres comme Brigitte Bardot, Catherine Deneuve, Laetitia Casta ont prêté leur physionomie pour sculpter les bustes de la Marianne. En 1999, le gouvernement adopte une image officielle, utilisée par les institutions gouvernementales et par les préfectures: le profil de la Marianne en blanc sur le fond bleu et rouge, figurant ainsi le drapeau français, accompagnée de la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ».

3. La Marseillaise

La Marseillaise [F1] [I1] [E1] [ES1], hymne national de la République française, est également née avec la révolution. Rouget de Lisle l’écrit à la suite de la déclaration de guerre à l’Autriche en 1792, avec le titre de «Chant de guerre pour l'armée du Rhin» et le chante pour la première fois dans le salon du maire de Strasbourg; donc c’était un chant de guerre. On l’a ensuite appelée Marseillaise puisque des soldats républicains Marseillais qui l'ont chanté pour la première fois.

La Marseillaise est déclarée hymne national en 1795. Sous l'Empire et sous la Restauration elle est interdite, puis elle est reprise après la révolution de 1830 et redevient hymne national sous la IIIe République (et elle est conservée par les IVe et Ve Républiques). A partir de 1944 le ministère de l'Éducation nationale recommande d'en pratiquer le chant dans les écoles.

La Marseillaise n’est pas seulement l’hymne national de la France : en tant que hymne révolutionnaire, nombreux révolutionnaires dans le monde entier l’ont adoptée. Ainsi, les bolcheviks l'adoptaient pour hymne en 1917 (révolution russe); les étudiants chinois manifestant sur la place Tian'anmen (1989) chantaient La Marseillaise aussi. Aujourd'hui en France la violence de La Marseillaise, due à son origine de chant guerrier, est parfois critiquée. C'est surtout le vers Qu'un sang impur abreuve nos sillons qui est décrié. En raison du caractère violent de ce texte, il y eut plusieurs tentatives de réécriture.

4. La fête nationale

La Révolution française est également le berceau de la fête nationale française, qui a lieu le 14 juillet [F1] [E1] [ES1].La date fait référence à la prise de la Bastille (14 juillet 1789). Pour le peuple français, la prison de la Bastille représentait le pouvoir absolu et tyrannique de la monarchie et des nobles ; le peuple parisien attaque et s’empare de cette forteresse le 14 juillet 1789, événement qui marque la fin de l’ancien régime et le début de la révolution française.

En 1880 le 14 juillet devient officiellement la fête nationale française. Chaque année on organise des défilés militaires, dont le principal est celui de Paris, qui parcourt l’avenue des Champs Elysées de la Place de l’Etoile à la Concorde. Tous les corps d’armée et de police sont représentés. Le Président de la République passe les troupes en revue et ensuite il fait un discours aux français, diffusé par télévision. Le Président accorde des remises de peine aux détenus, sauf aux auteurs de crimes d’infractions racistes, de corruption, de trafic de drogues.

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