Au XVIIIe siècle l’état des techniques en France n’est pas encore satisfaisant et cela empêche une rénovation des métiers : conséquence directe en est la tardive révolution industrielle. La France n’a pas connu les premières découvertes techniques qui ont peu a peu permis le renouvellent des industries textiles anglaises vers 1750, mais qui ne passeront la Manche qu’après 1800.
La science continue à être un sujet « à la mode », mais garde son caractère de discipline « pure » : les savants correspondent entre eux, les souverains s’intéressent à leurs travaux et le grand public se passionne pour les expériences diverses.
L’Encyclopédie [F1] [E1] [I1] [ES1], œuvre collective sous la direction de Diderot [F1] [E1] [I1] [ES1] (aidé par d’Alembert pour les sciences), rédigée de 1748 à 1765, est un dictionnaire des sciences, des arts et des métiers en 35 volumes (dont 11 de planches) et se propose comme la somme des connaissances scientifiques et techniques du temps. L’ouvrage fait l’apologie de la raison, de la science, du progrès, de la liberté et de l’égalité, elle est détachée de toute autorité (ce qui lui vaudra des hostilités de la part de l’église). Les encyclopédistes savent bien qu’on ne peut pas construire un système unique qui rende compte de toutes les connaissances, mais ils sont persuadés que chaque science doit avoir ses méthodes, ils reconnaissent l’impossibilité de maîtriser toutes les sciences en une seule pensée, mais avec leur œuvre ils offrent un tableau de la civilisation matérielle, de l’état des métiers et techniques, avec les différents styles et modes.
Le progrès scientifique est rapide surtout dans le domaine des sciences de la nature ; les instruments d’observations, bien qu’ils soient encore simples, permettent déjà bien de découvertes.
