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-LA SOCIÉTÉ DU XVIIème SIÈCLE (II PARTIE)
LA NOBLESSE DE PROVINCE
La noblesse de province s'ennuie dans ses terres, pense plus à ses distractions, à ses chiens, qu'aux intérêts de ses paysans. Nous voyons le seigneur s'installer en maître chez son manant, devorer poulets et jambons: il « boit son vin, caresse sa fille » et saccage impertubablement le jardin.LA VILLE Rats, grenouilles, fourmis paraissent représenter l'esprit bourgeois: sens pratique, économie, éternel soucis d'amasser; agitation bavarde (Le Soleil et les Grenouilles »; orgueil et jalousie des nobles « Le Rat et l'Éléphant », désir de les égaler (La Grenouille qui veut...I,3) [F1], [I 1],[E1], [Es 1] . Partout dans les classes moyennes, nous voyons s'édifier , puis s'effondrer la fortune d'un commerçant (VII,14)[F1]; nous entendons le boniment du charlatan (Le Singe et le Léopard), les promesses des marchands (V,20)[F1]. Et encore, les entrepeneurs des transports (La Tortue et les deux Canards), le juge avide (L'Huître ets Plaideurs), le médecin ignare (V,12)[F1]. , habile à « happer le malade » (Le Cheval et le Loup », le pédant grotesque (I,19;IX,5), le curé bon vivant et intéressé (Le Curé et le Mort ), le moine paresseux et peu charitable (Le Rat qui s'est retiré du monde).LA CAMPAGNE Seul dans son siècle, La Fontaine nous trace un tableau complet de la vie rustique; le semeur et sa main « qui par les airs chemine » (L'Hirondelle et les Petits Oiseaux), le laboureur et ses enfants, le charretier embourbé, l'intendant et ses valets dans l'étable (L'Œil du Maître), la fermière et sa basse-cour. Les traits dominants de l'esprit paysan y sont là: gros bon sens et amour du gain: songeons au rêve de Perrette (La laitière et le Pot au Lait , VII,10)[F1], [I 1], [E 1].
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