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- LA SOCIÉTÉ DU XVIIème SIÈCLE (I PARTIE)
Certaines fables visent directement la société du XVIIème siècle. Comme Molière et La Bruyère, La Fontaine a observé les hommes de son siècle, en nous donnant une image complète de la société contemporaine.
LE ROI
Le Roi, c'est généralement le lion; orgueilleux de son autorité quasi divine, il méprise ses sujets (Les animaux malades de la peste, VII,1) [F1] . Il aime étaler sa puissance dans de pompueuses cérémonies, lorsqu'il tient cour plénière ou même pour Les obsèques de la Lionnne(VIII,14)[F1].
Il exerce majeusteusement son “métier”, tient conseil, consulte l'histoire ( Les animaux malades de la peste, (VII,1). [F1]Il sait à l'occasion se montrer généreux, mais il se prête aussi à des comédies de justice où les faibles sont écrasés. Il exerce une autorité despotique[I 1], [F 1], [Es 1], [E 1] et il abuse de sa force au service de ses appétits (I,6;[F1] VI,14)[F1] et de son égoȉsme (Le lion, le loup et le renard). On redoute sa colère terrible et sa cruauté impulsive. Néammoins, par son orgueil candide, il est le jouet des courtisans qui savent « amuser les rois par des songes » (Les obsèques de la lionne,VIII,14). La Cour[I 1], [F1],[E 1] nous est présentée,avant La Bruyère, comme un pays de parasites « machinateurs d'impostures » (Le Berger et le Roi » où règnent la servilité et l'hypocrisie, où les rivalités entraînent les dénonciations (Le Lion, le Loup et le Renard), des calomnies (Les Obsèques de la Lionne,VIII,14), des vengeances implacables.
Le courtisan par excellence est le renard: quel art de flatter le roi dans son faible, de prendre toujours son parti. Quelle imagination pour se tirer des situations les plus difficiles! Quelle prudence aussi, car il faut craindre la duplicité du prince ( Le Lion malade et le Renard) et garder la mesure jusque dans la flatterie (La Cour du Lion).
Même le cerf est assez habile pour se tirer d'affaire, au prix d'un agréable mensonge.
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