Lancer une branche, une balle, une pive le plus loin possibile, avec ou sans élan…
D’un mouvement élémentaire s’est développée une discipline athlétique fascinante, le javelot (I1)(ES1)(E1)(E2)
TECHNIQUE (E1)
Phase cyclique (1-3): l’élève court en se présentant face à la direction du lancer, en saisissant l’engin près de la tête et parallèle au sol. La longeur de cette phase d'élan est subjective et habituellement change de 8 appuis jusqu’à un maximum de 16.
Phase acyclique (4-16): l’élève passe d’une position frontale à une latérale par rapport à la direction de lancer, de facon à ce que l’axe du javelot s'aligne avec l’axe des épaules, en étandant en arrière le bras de lancer. Sa longeur change de 4 pas croisés(5 appuis) à 6 pas croisés (7 appuis). Cette phase on peut la décomposer en d’autres 4 sous phases: préparatoire, pas impulsion, finale, rattrappage.
• Phase préparatoire (4-8): balancer l'engin, ou bien le porter en arrière de façon décontracté et fluide en position de lancer.
• Pas impulsion (9-10): élan en avant de la jambe droite, qui contribue à l’avancement des jambes par rapport à la partie supérieure (position inclinée de l’élève). Le pas doit être long et rasant.
• Phase finale (11-15): distincte en phase de monoappui (ou appui simple) dans laquelle l’élève se trouve avec le corps en position inclinée en arrière, l’arrivée du pied droit au sol; phase de double appui ou “position de force” dans laquelle la jambe gauche, qui agit de soutien, arrive rapidement à terre et doit être tenue étendue et le buste tourne en s’orientant vers la direction de lancer en créant une position que l’on dit “à arc”; phase de relâchement ou “coup de fouet” dans laquelle intervient le buste, l’épaule et le bras, “fouettant” le javelot.
• Phase de rattrappage (16): consiste à éviter le lancer non valable en cherchant à récuperer l’engin après le relâchement.
POIGNÉE
L’engin peut être tenu de différentes façons. Pour l’introduction au lancement du javelot il est conseillable la poignée dans laquelle le médius bande le javelot just au-dessus de la poignée, le pouce s’appui en contrapposition et l’index naturellement étendu en arrière.
EXEMPLES D’EXERCICES ET DE JEUX PROPEDEUTIQUES
1. Une pierre est posée sur un caisson ou est donné par un camarade. Le lanceur tourne le dos au caisson ou au camarade, tend le bras vers l’arrière (paume de la main tournée vers le haut) et saisit la balle. De cette position qui allonge le chemin d’accélération en tendant le bras vers l’arrière, il la lance.
2. Lancer par-dessus le tapis ou des lignes tracées à terre. On doit se tenir face au tapis, les deux jambes parallèles. Préparer le bras vers l’arrière et effectuer le premier pas en direction du tapis (“tam”), puis sauter par-dessus le tapis pour placer les deux derniers pas (“ta-tam”). De cette position, lancer pour acquérir le rythme de l’élan et du lancer.
3. Lancer de l’élément supérior du caisson ou d’un caniveau. Les premiers pas de l’élan sont exécutés en direction de l’élément supérior du caisson. Le pas d’impulsion (engagement dynamique du pied gauche) se fait juste devant le caisson (“tam”), les deux derniers pas (“ta-tam”) sur le caisson. De cette position d’équilibre, l’élève lance la pierre.
4. On peut réaliser des javelots en utilisant un jonc de bambou long environ deux mètres, en insérant et en fixant aux extrémités des petites bouteilles en plastique ou des objects similaires et dans le point d’équilibre on réalisera la poignée avec du ruban adhésif ou avec un chiffon. Avec cet outil on peut réaliser differents jeux de lancers comme lancers à la cible ou en zones de score.