La langue créole se développe dans les territoires des Grandes et
Petites Antilles (Caraïbes) ; elle est un mélange de français, portugais,
espagnol, anglais plus la langue locale, c’est-à-dire qu’elle est le résultat
d’un mélange des langues des colonisateurs.
Au XVII siècle le
créole, pour les français, était l’individu blanc qui était né aux Antilles.
De cette
situation de base naît le terme Créolisation qui identifie un mouvement
de décompose et de recompose des éléments, un mélange de plusieurs cultures
pour avoir une culture nouvelle.
Au niveau de la littérature on
peut citer plusieurs écrivains qui avec leurs œuvres ont donné témoignages de
cette langue et de cette culture, par exemple: Patrick Chamoiseau (http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/chamoiseau.html), Raphael
Confiant (http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/confiant.html), Réné
Depestre, Eduard Glissant (http://web.archive.org/web/20010627165432/www.france3.fr/emissions/ecrivain/auteurs/glissant.html),
Bertène
Jumuner, Ralph Ludwig, Ernest Pépin, Gisèle Pineau, Hector Poullet, Sylviane
Telchid.
Les textes littéraires, pour la plupart des nouvelles, témoignent une
prise de conscience du caractère fortement original de la littérature
antillaise qu’on peut juger comme le résultat du rencontre parmi les indiens de
l’Amérique, les esclaves africains, les colons européens. Compte tenu de ses
origines, la production littéraire antillaise proclame son individualité.
Cette
expression artistique se trouve au carrefour entre la tradition de l’oralité (
celle de la langue créole, du conteur, de la fête populaire) et la tradition
de l’écrit (celle des colonisateurs). Il faut remarquer que l’alphabétisation
est un fait assez récent aux Petites Antilles et que l’oralité a toujours suivi
un ordre et des règles différentes par rapport à celles de l’écriture.
A niveau de
l’oralité on retrouve la figure du griot qui est celui qui conte une
nouvelle, une histoire.
Sa narration est toujours
en évolution perce que la transmission orale se base seulement sur les faits
relatifs à la vie sociale du moment, les événements passés, qui n’ont plus de
liens avec le présent sont vite oubliés.
L’écriture
permet de fixer la mémoire d’un peuple ; mais les liens entre les faits
passés et la société se perdent aussi parce que le mécanisme est différent,
c’est-à-dire que l’oralité se fonde sur l’identification et sur la
compréhension directe des situations, tandis que l’écrit a comme point fort
l’analyse qui montre à l’homme son individualité par rapport aux autres.
La mémoire orale
des Antilles naît à partir du XVII siècle, moment où on a ressemblé tous les
apports culturaux dans une réalité nouvelle qui est le résultat d’une
expérience commune et de laquelle naît l’identité du peuple antillais.
Dans la mémoire
orale des Antilles on retrouve des contes qui racontent l’histoire vécue par le
peuple tel qu’elle est transmise aux enfants, l’histoire des catastrophes naturelles,
de la révolution des esclaves...
Il faut dire que aujourd’hui
à cause de l’arrivée de l’écriture l’oralité est en train de subir une
transformation aux Petites Antilles. Haïti se sauve encore un peu parce que
l’alphabétisation intéresse seulement une petite partie de la population.
L’écriture et
de l’oralité se partagent les domaines, c’est-à-dire que l’écriture est
utilisée pour le travail, la politique, la culture ; l’oralité trouve sa
manifestation dans la parole du conteur qui au crépuscule commence ses contes.
Dans les contes
antillaises il y a toujours du mysticisme et un refus de l’étude analytique de
la réalité (typique de l’écriture) ; l’oralité créole s’inspire à tous
registres linguistiques que la composent qu’elle unit à l’esprit synthétique de
sa tradition et de son rythme de narration et qui surtout refuse les lois sur
le bon usage de la langue.
Voir
http://creoles.free.fr/Cours/ (Cours sur la langue et la culture
créoles)
http://ecrit.creole.free.fr/histoire.html (histoire et auteurs créoles)
http://www.magazine-litteraire.com/dossiers/caraibe.htm (courtes biographies d’auteurs créoles)
http://www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/paroles/depestre.html (site complet
sur la créolité)