De
façon très simple et réductive, elle désigne l’ensemble des pays qui utilisent
le français comme langue officielle aussi bien que comme langue véhiculaire et/
ou vernaculaire, et qui ont ou qui ont eu une histoire liée à la France.
Cette
définition a été crée en 1880 par le géographe O. Reclus, qui est donc
considéré comme le fondateur de la francophonie.
D’abord
il avait seulement une connotation géographique, en définissant les peuples
utilisant à différents niveaux le français, ensuite (presque un siècle après)
il s’ouvra aussi sur des connotations politiques, identitaires, culturelles.
En
effet, le mot tomba presque tout de suite dans l’oubli, jusqu’à être
redécouvert en 1962, date dans la quelle il apparût dans la revue Esprit,
dans un numéro spécial dédié à la libération de l’Afrique (qui eut lieu cette
année là, à la suite de la guerre d’Algérie).Dans cette revue, écrivains
prestigieux et hommes politiques donnèrent leur opinion à ce propos; de ce
moment la francophonie a repris un rôle important et fondamental, elle
n’apparaît plus comme une simple prise de conscience linguistique mais aussi
culturelle, morale, politique. Les buts fondamentaux de la francophonie visent
donc à consolider des rapports de comparaison, d’échange, d’union, de
coopération entre les pays qu’y adhèrent, en obtenant un enrichissement
réciproque.
Aujourd’hui on a ouvert les portes de la
francophonie aussi à des pays qui n’ont pas une histoire concrètement liée à la
France, mais qui en désirent partager les idéaux. De cette façon on favorise
d’une part le plurilinguisme et on contraste l’hégémonie de l’anglais; de
l’autre on permet à ces pays d’avoir visibilité à niveau international, et donc
de montrer leurs problèmes mais aussi leurs richesses culturelles et tous leurs
potentialités.
Voir
http://www.francophonie.org (site
officiel de la francophonie)
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/francophonie/francophonie.htm
(histoire et situation de la
francophonie)